NATATION DANS LES TEXTES OFFICIELS

SECURITE ET ORGANISATION

Circulaire ministérielle 15-154 du 15 oct.1964 qui définit le cadre de l’enseignement.

Elle définie les effectifs : 1 enseignant pour 25 élèves. Ils doivent être nageurs(capables de faire 50m en eau profonde). Sinon 16 maximums ou 25 élèves dont 16 nageurs.

Il faut compter les élèves avant et après, et il faut 1 M.N.S en surveillance obligatoire.

En mer c’est 1 pour 8 mais ce chiffre peut varier à 12 si la clarté de l’eau est bonne et sous décision du recteur.

Nombre de MNS défini par la circulaire 71441 & 71486 du 23/12/72

1 MNS pour un plan d’eau <375m²

2 MNS pour un plan d’eau entre 375m²et 1050m²

3MNS pour un plan d’eau >1050m²

NB :il ne doit pas y avoir plus d’un élève pour 4m²

L’ENSEIGNEMENT

Remarque :il est important de savoir nager à l’école. C’est un apprentissage fondamental.

La natation est obligatoire en primaire, " elle sera privilégiée partout ou cela sera possible " (bulletin officiel)

La natation a l’école appartient à l’EPS

La natation au service de l’EPS

L’enjeu est de répondre aux finalités de l’EPS à travers la natation :

Augmenter les qualités physiques et motrices de tous

Faciliter l’accès aux pratiques physiques compétitives de loisir et d’entretien

Permettre à chacun d’organiser et de gérer sa vie physique à tous les âges de son existence

La place de la natation dans les programmes de l’EPS

Le programme fixe un socle de compétences et de connaissances que l’on désire acquérir.

  • aquatique
  • athlétique
  • gymnique
  • pratique de combat
  • opposition duelle
  • physique et artistiques
  • coopération et opposition
  • physiques de pleine nature

Aucune de ces disciplines ne doit primer sur les autres. L’état place cependant la natation en priorité par rapport aux autres sports

Quel élève nageur ? (arrêté 86)

L’élève sachant nager est capable en eau profonde de plonger ou sauter pour réaliser sans interruption une distance donnée, un maintien sur place, et la recherche d’un objet immergé.

On va vers le savoir nager sécuritaire.

Classe de 6ème

Compétences propres de niveau 1 : 10heures de pratique

maîtriser la capacité à maintenir un équilibre propice au déplacement, établir et rompre l’équilibre horizontal, orienter et mobiliser la tête en conséquence, utiliser des repères visuels, aligner et allonger le corps et les segments.

maîtriser la respiration, utiliser les différentes solutions pour s’immerger en variant les formes et les débits de respiration

maîtriser la propulsion par orientation des surfaces propulsives, le rythme et la continuité des actions

Classe de 5ème et 4ème

Utiliser les forces et surfaces propulsives, repères et résistances.

En 6ème il est prévu un cycle de10h

En 5ème et 4ème : un cycle de 20h

En 3ème un cycle de 30h (en fonction des classes précédentes)

Remarque :à la fin, l’école choisit la natation sportive(terminale) et la dimension sauvetage apparaît (3ème)

  • Santé
  • Solidarité
  • Sécurité
  • Responsabilité
  • Autonomie

POINT DE VUE HISTORIQUE

1882-1918 : Natation disciplinaire :

" l’enseignement de la natation devra contribuer à la mise en ordre des corps et des esprits en renforçant le contrôle de soi et la discipline. Il devra enfin permettre le jour venu de traverser le Rhin afin de repousser l’envahisseur "

On apprenait à nager pour traverser des rivières avec le fusil…. c’était une logique militaire

3 étapes d’apprentissage :

A terre : mémorisation des mouvements

Mise à l’eau (nb :les anciens profs ne savaient pas nager)

Pédagogie de l’ordre, la rigueur, discipline, où l’enseignant d’EPS est un surveillant, un commandant un démonstrateur, cours dans le silence.

1918-1960 : Natation utilitaire

Les médecins prennent le relais des militaires.

Le but est d’amener les gens dans l’eau pour qu’ils se lavent (problématique hygiénique)

Au niveau des séances il y a une évolution :

Séance à sec

Mise à l’eau avec un appareil(celui de PAUL BEULQUE) : les nageurs sont retenus par un câble qui les empêche de couler.

Effort de familiarisation plus précoce

Augmentation des infrastructures

1960-fin 70 : Natation sportive compétitive.

" Sportivisation " de l’EPS dans les écoles. On recherche la performance et on classe les individus selon leur temps. On calque les meilleurs techniciens pour l’appliquer au débutant.

" Pour avoir quelques chance de découvrir les éléments essentiels, le savoir-faire des grands nageurs est le plus évolué "

R.Catteau fait une rupture avec c qu’il y avait jusque là. Il essaye de comprendre les principes fondamentaux de la nage que l’on retrouve aujourd’hui (respiration, équilibre, propulsion)

La pédagogie évolue :

L’élève doit trouver les solutions aux problèmes

Augmentation du nombre des piscines (+de 1000), rédaction de textes de sécurité et enfin l’éducation physique se confond avec la pratique en club

1980-1990 : Natation ludique

Remise en cause de la technique comme " modèle ".

Accès plutôt sur une adaptation motrice et psycho-sensori-motrice.

Texte en primaire à cette époque : " il s’agira de plaider pour une natation non finalisée par la technique sportive mais par l’éveil de l’enfant. "

Aventure motrice en milieu aquatique

Il faut utiliser du matériel (atelier aquatique) : on parle de l’éveil de l’enfant.

La pédagogie change ; l’individu traite l’information à partir de ses représentations (la peur de se noyer…). Elles peuvent être fausses et les remplacer par d’autres plus justes est nécessaire.

L’enseignement doit aussi prendre en compte des éléments tel que la motivation.

Dès 1990 : Natation loisir

C’est l’explosion des pratiques sociales, on propose un minimum de savoir que l’élève va réutiliser.