De la naissance à 2 ans

 

  1. Le développement psychomoteur

Le développement psychomoteur est programmé génétiquement ; quoi que l’on fasse l’enfant va grandir. La maturation du système nerveux est un facteur essentiel. Toutefois la psychologie peut venir modifier tout ça. Comment ?

Quelques exemples de facteurs environnementaux

L’alimentation

La malnutrition peut infliger au cerveau des dommages irréversibles : Diminution du nombre et des dimensions des cellules du cerveau, apathie…

Carence affective

Des carences affectives entraînent des retardements physiques et mentaux, ainsi qu’une altération durable de la personnalité. On s’aperçoit que ces enfants voient, mais ne regardent pas.

Les stimulations

Stimuler, jouer, proposer des activités variées sont d’autres facteurs de développement.

L’environnement influence profondément le développement de l’enfant. Il existe une grande variabilité inter individuelle. Le développement est un processus continu et suit la même séquence chez tous les enfants, mais son rythme varie d’un enfant à l’autre.

Les séquences du développement

Le développement psychomoteur suit quelques lois générales qui permettent de comprendre les mécanismes :

Loi céphalo-caudal (c’est à dire du cerveau à la queue)

Le bébé va exercer un contrôle de plus en plus grand sur les muscles d’abord oculaires, puis du cou (redressement de la tête), puis du dos (position assise), puis des membres inférieurs (position debout, marche).

Loi proximo-distal (c’est à dire du plus proche au plus loin)

Cette loi permet des gestes de plus en plus précis et minutieux, de la région pelvienne aux pieds, de l’épaule à la main.

 

Le développement postural

Activités posturales anti gravitaires

Le contrôle de la tête

Le nouveau né laisse complètement pendre sa tête. A 8 semaines, il maintient un cours instant sa tête dans le même axe que celui de son corps. A 12 semaines, il conserve cette position. A 16 semaines, il relève sa tête bien au-delà du plan du reste de son corps.

Le contrôle du dos

Le nouveau né a le dos rond, et la tête tombante. A 4 semaines, il peut relever son menton un court instant. L’hypotension de la nuque diminue avec la maturation. A 8 semaines, il doit être maintenu pour rester assis, jambes fléchies, il n’a pas assez de tonus dans le dos. A 16 semaines, il doit être maintenu mais il y a un redressement du dos. A 6 mois, il se tient assis, dos droit à condition qu’il trouve un appui. . A 7 mois, il se tient assis, dos droit sans appuis. Il est capable d’opposer une résistance à une poussée et peut pivoter.

Le stade debout

A 6/8 semaines, la marche automatique disparaît. Au cours des premières semaines, le bébé s’affaisse sur ses hanches et ses genoux. A 24 semaines, il peut assumer presque tout son poids. A 36 semaines, il se tient debout en s’accrochant à un meuble et peut se hisser à la position debout, mais ne peut pas redescendre. A 44 semaines, il décole un pied du sol. A 48 semaines, il marche en se tenant aux meubles. A 52 semaines, il marche seul, en faisant des pas inégaux.

La marche

Vers 14 mois, la marche devient autonome. Il peut exister des étapes de marche intermédiaires (comme la marche à 4 pattes). On peut aussi trouver d’autres formes de locomotion (par exemple le roulé).

La marche est un apprentissage, qui prend en compte plusieurs aspects :

L’acquisition de la station assise ouvre un champ nouveau. L’acquisition de la marche ouvre également un champ nouveau. L’espace devient accessible et les objets de l’environnement particulièrement intéressant.

 

Activités posturales directionnelles

La préhension correspond à la coordination entre la vue et le touché.

 

La vision

A 4 semaines, le bébé regarde un objet. A 8 semaines, les yeux fixent les objets et les personnes qui se déplacent. Les mains s’ouvrent progressivement. A 12 semaines, l’enfant tourne la tête pour suivre des yeux un objet, mais ne peut pas l’attraper. A 4 mois, on observe les premières tentatives de préhensions, mais pas d’ajustements. A 5 mois, la préhension apparaît correctement.

 

La saisie

La préhension progresse de l’extérieur de la main vers l’intérieur.

Il y a un secteur (céphalo-caudal ou proximo-distal) qui peut se développer plus vite que l’autre. Ce phénomène est appelé "variation INTRA INDIVIDUELLE ".

 

Evaluation des capacités de l’enfant

Epreuve cinétique

Evaluation céphalo-caudal : Cette épreuve consiste à tirer les bras de l’enfant pour l’amener en position assise. On observe alors sa tête, son dos et ses jambes, pour voir si l’enfant accompagne ou non le mouvement.

Evaluation proximo-distal : Même épreuve pour observer épaule, coude, main…

Epreuve de résistance à la poussé

Epreuve tiré en position debout

 

Le développement psychologique est essentiellement une affaire de maturation. L’environnement dans lequel grandi l’enfant n’intervient que modérément dans le déroulement des séquences développementales.

Le développement est dû à des informations soumis par les gènes auxquelles il faut ajouter des conditions environnementales à l’expression des informations génétiques.

Le développement est donc une combinaison entre les gènes et le milieu.

 

 

  1. Le développement de l’intelligence sensori-motrice.

Piaget (1896-1980)

PETIT LAROUSSE (1998) : Psychologue et épistémologue suisse. Fondateur de l’épistémologie* génétique, il s’est attaché à rendre compte des mécanismes de formation des connaissances, pour en comprendre le progrès. Il a particulièrement étudié le développement de l’intelligence chez l’enfant, élaborant une théorie structurale du développement par stades.

Biologiste suisse qui s’intéresse aux mollusques. Il s’intéresse à l’évolution des connaissances au cours de l’histoire de l’humanité. Il s’interroge : D’où vient notre savoir ? Piaget retrouve dans l’enfant un raccourci dans l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas l’enfant qui l’intéresse mais la construction de son savoir. L’enfant en tant que moyen d’accès au fonctionnement mental des adultes. Sa théorie est donc :

*Science de la connaissance.

Pour Piaget, les connaissances s’élaborent entre le sujet et son environnement. Cela impose des structures progressives, et la connaissance s’élabore entre des choses déjà apprises

et des choses à apprendre. Piaget met au point une méthode d’investigation de la pensée infantile. Il observe des enfants dans des situations problèmes. Il étudie alors l’évolution du raisonnement. Pour lui l’action est le moteur du développement ; l’enfant s’approprie le réel par son activité.

 

La théorie Piagetienne

Les concepts de base

Pour Piaget il y a deux références à effectuer :

Ces deux références sont nécessaires pour rendre compte de l’organisation des connaissances. D’un point de vu biologique, on retrouve :

Ces deux processus permettent l’adaptation. Ils sont complémentaires et indissociables l’un de l’autre.

Un schème c’est la structure d’une action, de l’ensemble d’un processus. Pour que l’on parle de schème, il faut que l’action soit répétée et se poursuive dans le temps.

Ce double processus d’assimilation des données extérieures aux schèmes du sujet, et d’accommodation de ses schèmes à la réalité extérieure est celui qui permet à tout individu de s’adapter à son milieu. Ces schèmes n’apparaissent pas n’importe comment et n’importe quand. Pour Piaget, il existe 4 stades du développement intellectuel :

 

Le stade sensori-moteur (de 0 à 2 ans)

Pour Piaget chaque stade correspond à un palier d’équilibration. Ils se succèdent dans le même ordre, pour tous les enfants. Mais c’est l’âge d’entré dans chacun de ces stades qui peut varier.

Le stade sensori-moteur, comme son nom l’indique, correspond au développement et à la coordination des capacités sensorielles et motrices du bébé. Pour Piaget l’intelligence est une adaptation à des situations nouvelles. L’intelligence sensori-motrice est la capacité de résoudre des problèmes pratiques qui font intervenir la perception et le mouvement. Piaget défini 6 sous stades :

 

L’exercice des réflexes (de 0 à 1 mois)

L’intelligence se développe à partir d’un répertoire comportemental dont le bébé dispose. Au cours des premières semaines de vie, on va observer des améliorations dans les réflexes.

Premières adaptations, et réactions circulaires primaires (de 1 à 4 mois)

La principale acquisition de ce stade sont les réactions circulaires primaires. Elle correspond à une reproduction active d’une action fortuite* qui a provoquer un résultat nouveau et intéressant.

Ex : Sucer son pouce ; le bébé cherche à reproduire l’action (1er schème).

Les réactions circulaires sont dites primaires parce qu’elles s’articulent autour de l’enfant et ne concernent pas le monde extérieur.

Coordination vision/préhension, et réactions circulaires secondaires (de 4 à 8/9 mois)

Les résultats nouveaux concernent le monde extérieur (et non simplement son propre corps). On appelle donc ce sous stade réactions circulaires secondaires.

Ex : Le bébé bouge dans son berceau, et voit le mobile bouger. Cette action occasionne un bruit que le bébé va essayer de reproduire en bougeant de nouveau son berceau.

 

Coordination des schèmes secondaires et leurs applications à des situations nouvelles (de 8/9 mois à 10/12 mois)

L’enfant coordonne différentes actions pour atteindre un but. Il s’agit de résoudre un problème nouveau et non plus le reproduire.

Ex : Il sait tirer la ficelle pour bouger un objet. Tous les objets qui possèdent une ficelle vont éveiller son attention : Il va tirer ces ficelles…

Différenciation des schèmes d’action par réactions circulaires tertiaires et découverte de moyens nouveaux par expérimentations actives (de 11/12 mois à 18 mois)

Il découvre des moyens nouveaux obtenus par expérimentations. Piaget décrit 3 conduites de ce sous stade :

L’invention de moyens nouveaux par combinaisons mentales (de 18 à 24 mois).

L’acquisition la plus importante de ce stade réside dans l’apparition de représentations mentales. Les conduites de l’enfant changent radicalement (tâtonnement intériorisé).

*Qui arrive par hasard ; imprévu.

La notion d’objet

Pour Piaget, il existe 6 stades :

Stades 1 et 2 : De 0 à 4 mois

Stade 3 : De 4,5 à 8 mois

Stade 4 : De 8 à 12 mois

Stade 5 : De 12 à 18 mois

Stade 6 : De18 à 24 mois.

Stades 1 et 2 (De 0 à 4 mois) :

Aucunes conduites particulières.

Stade 3 (De 4,5 à 8 mois) :

Premières conduites intéressantes vis à vis de l’objet. L’objet l’intéresse, mais dès qu’il est caché, il ne l’intéresse plus. Il n’y a pas de permanence de l’objet (sauf permanence pratiqueà l’objet tombe de ses mains, mais garde de l’intérêt).

Stade 4 (De 8 à 12 mois)

Il y a une recherche active de l’objet disparu. Il retrouve l’objet que s’il a disparu devant ses yeux (qu’il n’a pas changé de place)

Stade 5 (De 12 à 18 mois)

L’objet est retrouvé si le déplacement est visible.

Stade 6 (De18 à 24 mois).

L’enfant retrouve l’objet même s’il n’a pas vu le déplacement.

 

La critique du modèle Piagetien

La critique principale est de n’avoir pas pris en compte les facteurs sociaux et affectifs. Toutefois, on trouve 4 sortes de critiques :

La permanence de l’objet

L’acquisition de la permanence de l’objet est plus précoce que le pensait Piaget (c’est à dire avant 12 mois).

Ex : On cache un bonhomme qui était apparut à la télé. Avant 1 an l’enfant fixe le point où le bonhomme va réapparaître.

La catégorisation

C’est la capacité à déterminer les éléments communs qui permettent de les regrouper. On s’aperçoit que ce processus est acquis à 5 mois. Alors que pour Piaget cela se fait au-delà d’un an.

La synchronie des acquisitions

Un enfant peut être au stade 5 au niveau de la permanence de l’objet et en même temps au stade 4 de l’intelligence.

Comptage du nombre

Dès 5 mois le bébé est capable de "compter " alors que Piaget, pense que cette faculté apparaît à 6 ans.

à Expérience de Wynn (1992) avec les nounours (activité de comptage).

Le bébé dispose de mécanismes qui lui permettent d’organiser le réel. Mais ça ne suffit pas pour qu’il puissent organiser le réel ; il faut que le bébé rencontre des stimulations.

 

  1. Le développement affectif et social

La construction de l’intelligence se fait à travers la relation que l’enfant établit avec les objets. Mais pas seulement avec les objets, mais aussi à travers des personnes qui l’entourent.

La relation sociale implique communication. Dans la communication, le langage n’occupe qu’une partie. La communication est la mise en commun d’informations de façon verbales et non verbales.

La communication

Dès la naissance, le bébé est doté de capacités expressives. Il a des compétences à communiquer. A travers, notamment, des gestes, des mouvements, des postures… Celles-ci sont interprétées par l’entourage. Elles sont innées, et indiquent des états de bien être ou de mal être. Elles s’appuient sur les fonctions tonique et posturale.

La communication non verbale

Le regard

C’est le signal le plus valorisé par l’entourage. Ce que l’on remarque, c’est que le regard du bébé est souvent intense et qu’il provoque, en retour, le regard de l’adulte. Ce sont les premiers échanges Mèresà bébés.

L’odeur

Les études sur l’olfaction entre 3 et 10 jours, ont montré que le bébé était capable de reconnaître l’odeur de sa mère par rapport à celle d’une autre femme : L’expérience à consister à placer l’enfant dans son berceau et à lui mettre de part et d’autre 2 linges, dont l’un appartient à sa mère => Le bébé se tourne vers le linge de sa mère. Les mères reconnaissent leur bébé dès le 2ème ou 3ème jour.

Le goût

L’alimentation est particulièrement importante dans les échanges maternels. Dès la naissance, on observe un réflexe gustofacial, qui est inné. Ce réflexe consiste à exprimer sur le visage des mouvements exprimant ses préférences alimentaires. Le bébé distingue dès la naissance les 4 saveurs :

Ces réflexes sont importants dans la qualité de la relation. Les mimiques faciales du bébé sont interprétées par la mère sur ses préférences gustatives => échanges très riches.

Le sourire

C’est un signal valorisé et recherché par l’adulte. Il témoigne du bien être et du mal être, ainsi que la socialisation du bébé. Le bébé sourit dès la naissance. Les sourires apparaissent dans le sommeil. En effet au cours du sommeil, le bébé sourit 32% du temps. Cet indice diminue quand le bébé est malade, ou que sa relation avec l’adulte est perturbée.

C’est donc un bon indicateur de fonctionnement interne et externe du bébé.

Les gestes et les expressions faciales

Il existe 3 types de gestes :

Les gestes et les expressions faciales sont particulièrement importants dans la communication, puisqu’ils forment les prémices à la communication parlée.

La vocalisation

Les vocalisations du bébé ne sont pas les mêmes en présence de la mère ou d’une autre personne. Ce que l’on sait c’est qu’elles sont dépendantes du langage de la mère. Elles sont modulées par la langue qu’entend le bébé. Cela sous-entend qu’un bébé allemand ne vocalise pas comme un bébé anglais.

La vocalisation verbale

C’est en communiquant, même de façon non verbale, que l’enfant apprend à parler.

Les différentes approches théoriques

Comment l’enfant apprend-il à parler ?

Les premiers gestes de l’enfant sont interpréter par l’adulte. C’est ce que l’on appelle du pseudo-dialogue ou proto-conversation. Peu à peu l’enfant va intégrer l’idée que quand il fait quelque chose, la mère a une réaction. Il va apprendre progressivement à utiliser ses comportements. Il va apprendre les règles de la conversation, à travers l’alternance des tours de parole. Puis, à partir d’une "conversation dyadique ", on va s’acheminer vers une "conversation triadique " (mère, enfant, et objet).

La mère va donner le nom à l’objet : C’est ainsi que le bébé va apprendre le nom des choses. Mais parallèlement, la mère et l’enfant créent des scénarios prévisibles (jeux répétitifs, comptines…). A partir de ces scénarios connus et enrichis progressivement par la mère, le bébé développe ses capacités communicatives. Il apprend les règles syntaxiques. Il apprend à utiliser les intonations et leurs significations. Selon l’intonation utilisée par le bébé, les réactions de l’entourage sont différentes. Le bébé cherche à mettre en relation causes et conséquences, moyens et fins.

Les premières productions vocales apparaissent vers 2 mois. Elles sont d’abord vocaliques (voyelles), puis consonantiques. Les premiers mots sont produits à la fin de la première année. Les énoncés à plusieurs mots sont produits au début de la 3ème année.

Il est à noter une grande variabilité inter individuelle.

 

Le développement affectif et social

Le développement affectif et social est indissociable des relations inter personnelles et du développement de la personnalité. La personne se construit à travers sa relation à autrui. Le bébé émerge progressivement de la symbiose fusionnelle avec sa mère. Il va devoir se construire comme une personne à part entière. Il y a de nombreuses théories du développement affectif. Nous allons nous attacher à 3 d’entre elles :

Les théories psychanalytiques

La théorie de FREUD

Selon FREUD, la vie affective du bébé est organisée autour de la fonction alimentaire. La mère satisfait le besoin alimentaire. Elle est associée au plaisir de l’enfant. C’est le stade oral. L’alimentation pour FREUD a 2 fonctions :

Au cours de la première année, il va y avoir dissociation entre le plaisir alimentaire, et le plaisir maternel (c’est à dire plaisir de voir sa mère). Sa mère prend alors une signification en elle même. Elle va devenir un objet libidinal (au sens psychanalytique du terme, c’est ce par quoi ou par qui les pulsions peuvent être satisfaites).

A la fin de ce stade, l’enfant modifie sa relation avec sa mère. Un MOI rudimentaire s’élabore progressivement. Son autonomie croissante déclenche des interdits parentaux, qui suscitent, chez l ‘enfant, des sentiments d’agressivités. Puis vient une succession de stades :

Cette théorie tente d’expliquer le développement de la personne, à travers la dissociation entre lui et sa mère. Suite à FREUD, plusieurs auteurs se sont penchés sur la construction de la personne.

La théorie de SPITZ

Selon lui, il y a plusieurs stades :

La théorie de l’attachement selon BOWLBY

Comme nous venons de le voir, pour FREUD ou pour SPITZ, l’attachement à la mère est consécutif à la satisfaction du besoin alimentaire. Pour BOWLBY, le besoin d’attachement est inné. Un comportement d’attachement peut se définir par sa fonction à maintenir la proximité à un autre individu. Il est dû à la continuité (comme les soins) et la qualité des relations. Cette théorie a été inspirée par l’étude des singes. Il distingue 5 comportements :

L’enfant avec son besoin d’attachement va demander à se détacher de sa mère ; mais pour cela, il faut qu’elle soit une base sécurité. Lorsqu’elle devient cette base sécurité suffisante, l’enfant peut s’en séparer pendant quelques secondes. Peu à peu les explorations du bébé se font plus longue et plus intenses. Il se construit une représentation interne de la figure d’attachement. Cette représentation va lui permettre de supporter de mieux en mieux l’absence de sa mère et d’anticiper son retour. Parfois, entre la présence de sa mère et sa représentation interne, peut apparaître un objet transitionnel qui protège de la séparation (Doux-doux).

Selon cette théorie, base de sécurité et représentation interne sont les éléments importants.

La construction de la personne, selon Henry WALLON

Il y a 2 grandes étapes :

Phases centripète et centrifuge se succèdent en permanence.

Conclusion

Le développement affectif et social est dépendant de la relation à autrui et de la qualité de l’attachement de l’enfant à sa mère. La mère est plus ou moins sensible à l’ensemble des besoins de son enfant. Elle va lui répondre de façon plus ou moins adaptée. Ces réponses contribuent à établir une forme particulière d’attachement de l’enfant à sa mère.

On ne peut évidemment pas ignorer le tempérament de l’enfant, dans la qualité de l’attachement ; comment se manifeste-t-il ?

Mais en même temps, les attitudes de l’enfant sont fonctions du comportement de la mère. Les caractéristiques de la mère sont à l’origine du sentiment de sécurité. Une mère peut sécurisante aura du mal à consoler son enfant et à l’endormir à l’heure du coucher. Chaque mère répond aux besoins de son enfant en fonction de sa culture, de son éducation, de son enfant. Chaque enfant est différent, à son propre tempérament, son propre développement moteur. Toutes ces différences impliquent que chaque relation est unique.

L’enfant se construit à travers sa relation à autrui ; son partenaire privilégié étant sa mère, la relation mère / bébé est donc essentiel dans le développement affectif et social.

Par la suite, ces expériences font que ses partenaires se multiplient, contribuant ainsi au développement de sa personnalité.