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Course à allure

  1. Définition :
  2. Pradet : " faculté de réaliser des actions motrices pendant une durée maximale "

    Zatsiorsky : " capacité d’effectuer pendant une longue durée une activité d’intensité déterminée sans baisse de son efficacité "

    Logique interne

    Courir le plus rapidement possible une distance importante ou parcourir la plus grande distance possible dans un temps donné. Le tout dans un espace normé ou non en confrontation directe ou indirecte. On va pouvoir jouer sur la distance et le temps.

    Logique éducative : compromis entre la durée et l’intensité, il faudra adapter son allure en fonction de ses ressources.

    Le demi-fond court va de 800m à 5000m. Elles nécessitent le développement d’une bonne capacité lactique assisté d’une PMA de qualité. L’aérobie est définie par la VO2 max (quantité d’O2 que l’organisme peut consommer par unité de temps) et c’est une grande dominante en demi-fond.

    800m : 50% aérobie 50% anaérobie lactique

    1500m : 65% aérobie 35% anaérobie lactique

    5000m : 85 à 90% aérobie 10 à 15% anaérobie lactique

    Plus la distance s’allonge, plus la filière aérobie est sollicitée.

    Plus la distance est courte, plus la vitesse est élevée (intensité).

    On observera que plus la filière anaérobie est sollicitée plus la performance est élevée. Il faut développer au maximum l’aérobie pour ne pas avoir de filière dominante.. Il y a deux manières e développer la filière aérobie : en puissance et en capacité.

    La quantité de VO2 max est rapportée à une valeur de terrain qui est la puissance maximale aérobie (PMA) qu’on peut définir comme la quantité de travail qu’on peut tenir à VO2 max.

    La VO2 max d’un marathonien est, pour un homme de 75 à 80 mmol/kg et de 60 mmol/kg pour une femme.

    Cette intensité s’illustre par l’allure critique à laquelle l’individu utilise la quantité totale d’O2 qu’il est capable d’amener au niveau des cellules musculaires, cette vitesse est la VMA.

    Au-delà de cette intensité apparaît une dette d’oxygène qu’il faudra payer pendant la récupération.

    La capacité aérobie c’est la faculté de tenir un effort d’intensité modérée pendant un temps long voir très long. C’est la possibilité de soutenir un pourcentage de VMA sans créer de dette sensible d’O2. Elle se développe essentiellement par des activités à allure régulière. C’est à une allure comprise entre le seuil aérobie (2mmol) et le seuil anaérobie (4mmol) que l’efficacité est plus grande.

  3. Tests d’évaluation (tests de terrain)

Luc Léger : parcourir un va-et-vient sur 20m pendant 1’00 à allure constante (même intensité) puis passage à un palier supérieur et ceci jusqu’à épuisement. Ce test est réalisable sur piste.

Brue : On utilise le même principe mais on suit un vélo équipé d’un magnétophone, l’allure est régulière.

Astrand : On parcoure la plus grande distance en 3 minutes et la PMA est atteinte par équivalence à 3’30 ;

Vaussenat

& Trouillon : Travail par palier à de 3’00 à même intensité sur piste avec des repères. A chaque coup de sifflet, on passe devant un plot. On dispose de 1’00 de repos actif puis on reprend le même procédé. La VMA est déterminée par le dernier palier REUSSI.

La connaissance de la VMA est indispensable pour établir des situations pédagogiques efficaces et individualisés aptes à développer l’intensité des processus aérobie.

CM2 9,5 10 km/h 2’30

5ème H: 10,5 km/h

F: 12 km/h 5’00

1ère/Tale H: 11 km/h

F: 14 km/h 6’00 à 7’00

Il faudra développer harmonieusement la puissance et la capacité.

La surcompensation est un état potentiel acquis supérieur à l’état initial du sujet, c’est à dire que l’organisme réagit à un charge de travail, il puise dans les réserves, la restauration des réserves commence à la fin du travail. Lorsque le niveau initial est atteint, le phénomène se poursuit, ce qui permet à l’organisme de stocker une quantité de substrats énergétiques supérieurs à celle exigée pendant l’effort.

Plus la sollicitation est importante, plus le dépassement du niveau initial sera importante. Au bout d’un certain temps, la courbe rechute au niveau initial.

Il peut y avoir surcompensation d’élévation :

Il peut y avoir surcompensation de dépression :

Le pouls est d’environ 160 Bpm en travail aérobie.

La puissance aérobie se travaille entre 15’’ et 4’00 à une intensité de 100 à 130% de la VMA.

La capacité aérobie se travaille de 3’00 à 4’00 à une intensité entre 50 à 100% de la VMA.

En athlétisme, on a des compétences acquises au bout de 10 heures de pratique, on estime qu’un cycle peut durer jusqu’à 30 heures. On peut alors établir 3 niveaux.

Niveau 1 : Travail de capacité, demander 20’00 de course sans marcher et sans arrêt.

L’élève doit identifier son rythme, se regrouper par niveau, régler sa vitesse en fonction du cycle, gérer son rythme, repérer les balises au coup de sifflet, rester à la corde, savoir se situer dans un niveau correspondant à ses ressources.